jeudi 7 septembre 2006

Faut-il « signer » sa review ou pas ?

En cette période où les managers postent les formulaires de review de leurs collaborateurs sur l’intranet et où il est demandé aux salariés de valider électroniquement le fait qu’il ont pris connaissance du contenu du formulaire de review, les salariés de Microsoft France nous posent souvent la question :
« Si je ne suis pas d’accord avec les commentaires de review de mon manager qui sont dans le document posté sur l’intranet, est-ce que je peux exprimer mon désaccord en refusant de signer cette review ? »

La réponse de nos juristes est la suivante :
Dans le cadre de ce process interne où l’on appelle « signature » le fait d’avoir pris connaissance du contenu d’un document (cf réponse de la direction aux questions des DP de septembre 2005), cette « signature » ne signifie pas implicitement que l’on est d’accord avec le contenu du document. De même que l’absence de « signature » ne signifie pas implicitement que le salarié n’est pas d’accord.

Lorsqu’un salarié n’est pas d’accord avec le contenu de sa review, il est indispensable qu’il l’exprime explicitement par écrit à son manager, dans un email par exemple, ou dans un courrier LRAR afin que son désaccord soit argumenté et détaillé de façon officielle. Parallèlement, rien ne l’empêche de « signer » sa review sur l’intranet comme la direction le lui demande.

A noter cependant que la direction précise (réponse de la direction aux questions des DP de septembre 2005) que « s’il y a désaccord entre le manager et le collaborateur sur le contenu du formulaire, les commentaires généraux (en fin de formulaire) permettent de faire apparaître chaque position. » sachant que l’outil //eval permet aux managers de reposter une deuxième version d’un document de review déjà posté.

mercredi 28 juin 2006

Harcèlement moral…

Si vous avez des questions, si vous souhaitez en savoir plus sur cette question, votre déléguée syndicale a suivi une formation sur le harcèlement moral et peut vous renseigner. N’hésirez pas à la solliciter sur cfecgc.microsoft@gmail.com

Les salariés MSN entassés dans leurs locaux de prestige du 7ème arrondissement

Victimes du succès de MSN et de l’augmentation régulière des effectifs, les personnes de MSN travaillent actuellement en sur-densité dans les open space.
Initialement, lorsque l'équipe MSN s’est installée rue de l’Université en 2003, dans le très chic 7ème arrondissement, ils n’étaient qu’un tiers de l’effectif actuel et la direction anticipait une croissance modérée de cet effectif.
Aujourd’hui, la situation est intenable depuis plusieurs mois et les salariés sont installés jusqu’à 4 sur des bureaux prévus pour 2 soit avec moins de 5 m² par personne[1]. Selon la norme AFNOR, la surface minimale recommandée de l'espace individuel est de 10 m² par personne, que le bureau soit individuel ou collectif. De plus, une salle de réunion a été transformée en bureaux de passage et les salariés sont invités à travailler depuis chez eux s’ils le peuvent.
Compte tenu du nombre de postes en recrutement (la CFE-CGC se réjouit de cette tendance!), la situation va continuer à s’aggraver jusqu’à début octobre 2006, date à laquelle une extension des locaux va être mise en place.
« Soulagement » pensez-vous sans doute !
Hélas, la surface ne remontera même pas au niveau des 10 m² par personne de la norme AFNOR et compte tenu de la croissance annoncée de l’activité, la CFE-CGC craint que le soulagement ne soit de courte durée et qu’on voie inexorablement les open space se redensifier . C’est pourquoi le CHSCT et le CE, consultés sur ces nouveaux aménagements ont émis ce 15 juin un avis défavorable.
La CFE-CGC est inquiète sur les conditions de travail actuelles des salariés MSN et sur l’évolution de ces conditions. Elle restera vigilante.

« Diriger c’est prévoir », apparemment la direction Microsoft France sait mieux planifier les licenciements[2] que les embauches et leurs conséquences…

[1] Selon la recommandation de la norme AFNOR NF X 35-102, la surface minimale recommandée de l'espace à destination individuelle est de 10 m2 par personne, que le bureau soit individuel ou collectif.
Cette surface n’inclut pas les salles de réunion, les locaux informatiques, espaces reprographie, cafétérias, toilettes, couloirs, zones d’accueils, etc.
[2] Voir l’article plus dans ce blog « Steve Ballmer expose son objectif, virer 6,5% des salariés chaque année »

dimanche 11 juin 2006

Steve Ballmer, patron de Microsoft, expose son objectif : virer 6,5% des salariés par an !

Microsoft's top man, Steve Ballmer, reveals his goal : to sack 6,5% of employees per year !
english version
Comme l’explique l’article du Times Online, Steve Ballmer en visite auprès des patrons britanniques, les incite à suivre son exemple et à virer autant de collaborateurs sous-performants que possible chaque année : « Microsoft, constitué de 61000 salariés dans le monde, vise à virer 6,5% de son effectif chaque année qui ne font pas assez bien leur job » d’après Steve Ballmer[1]
Les salariés de Microsoft France constatent un peu plus chaque année cette politique volontariste de licenciements. Le taux de licenciements est passé de 2% de l’effectif en 2001 à 4,2% en 2003 puis à 4,6% en 2005. En 5 années, c’est près de 150 salariés qui ont été licenciés[2]. Et comme la filiale française n’est pas encore à l’objectif de 6,5%, on peut craindre que la progression continue car il faudra alors qu’elle licencie plus de 70 personnes en 2006 pour respecter l’objectif !
La période des entretiens annuels d’évaluation est la période où la menace est maximale : l’épée de Damoclès est au dessus de la tête de chacun, quelle que soit son ancienneté, 1 an ou plus de 15 ans et quelle que soit sa compétence. A tel point que beaucoup de salariés en concluent « qu’on finira tous par y passer ». Les raisons pour lesquelles les salariés sont désignés sont extrêmement subjectives aux yeux de beaucoup et la performance réelle n’est pas la raison.
Les collaborateurs concernés, dévalorisés par leur hiérarchie qui leur explique qu’ils ne sont pas performants, alors qu’ils travaillent pour la plupart 10 à 12 heures par jour[3], vivent une expérience psychique très éprouvante.
Peter Skyte[4], national officer of Amicus, le principal syndicat britannique réagit aux propos de Steve Ballmer dans l’article du Times Online en disant que ce type de politique crée « la culture de la peur ». Les conséquences sur les salariés présents dans l’entreprise sont celles qu’on imagine : climat de peur et d’angoisse, dépressions évoquées au détour d’une conversation confidentielle, excès de travail pour répondre à la pression managériale, individualisme, technique du « parapluie », comportements politiques pour « donner de la visibilité à son travail », etc.
Des managers, ayant du procéder au licenciement d’une personne de leur équipe, à la demande de leur hiérarchie, expriment parfois leur malaise, même des années après, conscient d’avoir fait « le sale boulot[5] » et d’avoir sans doute commis un acte lourd de conséquences.
Le plus paradoxal est le discours de la direction qui, en interne comme en externe dans sa communication institutionnelle, parle de sa démarche de responsabilité sociale et de sa fierté d’être une des entreprises « où il fait bon vivre »[6] !
Finalement, ces licenciements ont lieu parce Steve Ballmer fixe des objectifs aux managers des filiales et parce qu’il pense que le climat de peur est efficace pour rendre l’entreprise encore plus performante financièrement.
La section syndicale CFE-CGC se demande :
+ pourquoi, dans cette entreprise, le succès dans le business semble totalement incompatible avec les pratiques humaines de management ?
+ combien de temps encore ce système injuste et inhumain pourra tenir tel quel et produire un tel désastre humain ?

Microsoft’s top man, Steve Ballmer reveals his goal : to sack 6.5% of employees per year !
As explained in the Times Online article, when visiting the British directors end of april, Microsoft’s chief executive, Steve Ballmer, urged British businessmen to follow his example and sack as many underperforming staff as possible each year. Mr Ballmer, whose personal worth is $14 billion (£7.8 billion) seeks to dismiss 6.5 per cent of his global workforce every year” [1]
Microsoft France employees (microsoftees) record a growing number of layoff each year : 2% of staff in 2001, 4,2% in 2003 and 4,6% in 2005. In 5 years, nearly 150 Microsoft France employees have been dismissed[2]. and because the 6,5% goal rate has not yet been reached, the progression may continue. To succeed in this objective, Microsoft France Management would have to dismiss over 70 employees in 2006 !
It is the Annual Evaluation Review period that is the most threatening time: the sword of Damocles hangs over each head, regardless of seniority (be it 1 or 15 years) or skill. The ultimate inevitability of redundancy is accepted by many employees who say “our turn will come one day”. In many cases the reasons given are extremely vague to most employees and often real performance is not the cause.
The Microsoftees concerned are put down by their hierarchy who explain that they underperform. In fact they work hard, mostly between 10 to 12 hours a day[3]. It is psychologically very trying.
As explained in the Times Online article, “Peter Skyte[4], national officer of Amicus, Britain’s biggest private sector union, which has members in IT, condemned Mr Ballmer’s call. “These sorts of policies can only create a culture of fear,” he said. “A cutting-edge company like Microsoft should be encouraging their staff rather than demoralising them.”
The consequences on remaining microsoftees are those anybody would imagine: fear, anguish, depression (related confidentially during a private conversation), overwork in response to managerial pressure, individualistic behaviour, umbrella techniques (to cover oneself in the event of a problem), political behaviour to “give visibility to ones work”, etc.
Managers, who in the past have had to dismiss somebody in their team, sometimes express their unease, even several years later, conscious that they have done “the nasty job” [5]and that their act must have entailed heavy repercussions.
The biggest paradox is the management’s message, both internally and externally, explaining that Microsoft is “a great place to work®”! [6]
Finally, these dismissals are made because Steve Ballmer sets management objectives to the subsidiaries and because he thinks that fear culture is efficient for the company to get a better financial performance…
CFE-CGC union branch at Microsoft is wondering :
+ Why, in this company, does business success seem totally incompatible with human management ?
+ How long will this unfair and inhuman system go on producing, humanely speaking, such a disaster?[1] Voir l’article sur http://business.timesonline.co.uk/article/0,,9075-2153181,00.html
[2] Cf. Bilans sociaux des années 2001 à 2005 . Sans inclure les ruptures de contrat en période d’essai.[3] Enquête semestrielle sur le temps de travail des collaborateurs ayant le statut cadres en mission[4] Peter Skyte, national officer of Amicus, Britain’s biggest private sector union, which has members in IT, condemned Mr Ballmer’s call. “This sort of policies can only create a culture of fear,” he said. “A cutting-edge company like Microsoft should be encouraging their staff rather than demoralising them.”[5] Notion développée dans le précieux ouvrage de Christophe Dejours « Souffrance en France »[6] Voir la page http://www.microsoft.com/france/apropos/bon-vivre.mspx


Remous chez Microsoft France

Tel est le titre de cet article paru le 26 mai dans 01 Informatique sur l’actualité sociale chez Microsoft France. Consultez-le sur
http://www.01net.com/article/318551.html

vendredi 9 juin 2006

Bienvenue sur le Blog de la section syndicale CFE-CGC de Microsoft

Welcome on the blog of CFE -CGC union branch at Microsoft France
English version
Ce blog a pour objet de publier régulièrement des informations qui intéressent les salariés de Microsoft comme le fonctionnement de l'entreprise, les actualités de la vie de l'entreprise et d'exprimer une analyse syndicale difficile à diffuser avec les moyens électroniques internes.En effet, le premier accord de dialogue social qui avait été signé initialement pour une durée déterminée de 1 an en décembre 2004 n'a pas été reconduit. Cet accord initial était très minimal pour l'expression des syndicats et des instances représentatives du personnel avec notamment une utilisation extrêmement réduite de la messagerie électronique de l'entreprise.Par exemple, les sections syndicales ne pouvaient envoyer que 2 emails par an à l'ensemble des salariés et, de plus, ces 2 emails étaient déjà pré-rédigés par la DRH dans l'accord.La publication d'articles par les syndicats était possible sur l'intranet mais sans aucun lien vers des sites extérieurs.Dans une entreprise où la mobilité des salariés est extrêmement développée, où un maximum 600 salariés sur 1200 sont présents en même temps sur le site principal des Ulis, l'utilisation des outils électroniques est la seule possibilité de toucher efficacement les salariés où qu'ils se trouvent.Lors de la renégociation de l'accord de dialogue social, les syndicats souhaitaient avoir plus de liberté pour l'utilisation de la messagerie interne et pour la publication d'articles sur l’intranet ce qui n'a pas été accepté par la direction de Microsoft France.La CFE-CGC a donc décidé d'utiliser les moyens de communication hors de l'entreprise pour échanger de l'information avec les salariés de Microsoft. N’hésitez donc pas à utiliser ce blog et l’adresse email cfecgc.microsoft@gmail.com pour apporter vos commentaires aux articles, pour poser des questions et pour nous soumettre vos difficultés, nous et sommes disponibles pour cela et vous garantissons la confidentialité.
Welcome on the blog of CFE -CGC union branch at Microsoft France

This blog is dedicated to information publication to Microsoft employees (microsoftees) in the French subsidiary and, why not, other subsidiaries.
Articles will refer to the internal news, internal process, management decision... Union branch at Microsoft France will also refer to how they are implemented in the real life of the employees.
In a company like Microsoft where mobility is a reality (no more than half of the microsoftees are on the Les Ulis site at a time), electronic tools usage is a necessity for unions to spread their message to the majority of employees.
Because Microsoft France management doesn’t allow unions to use internal tools, CFE-CGC union decided to use external communication means to exchange information with microsoftees . Don’t hesitate to bring your comments on the blog articles and to send information & questions to email cfecgc.microsoft@gmail.com .

Thanks for connecting on http://cfe-cgc-microsoft.blogspot.com/