jeudi 24 mai 2012

Microsoft Plie Devant la Mobilisation des Partenaires Sociaux.


La direction de Microsoft France contrainte d'adapter son système d'évaluation face à la pression exercée par les actions des partenaires sociaux, notamment les différents recours en justice.

Dans l'urgence, le processus d'évaluation des collaborateurs étant lancé, la direction des ressources humaines de Microsoft France annonce un ajustement de ses pratiques d'évaluation de ses collaborateurs.

Lors des séances de négociations avec les organisations syndicales, les représentants de la direction n'ont pas caché que l'un des catalyseurs pour leur ouverture aux propositions des partenaires sociaux a été l'assignation en justice pour délit d'entrave.


Ce qui attire particulièrement l'attention dans le message d'annonce envoyé par Microsoft à tous les employés, c'est la reconnaissance de-facto que certaines, si non toutes, pratiques d'évaluation en cours jusqu'à aujourd'hui étaient en désaccord avec le droit du travail français: "rating descriptions and approximate distribution may vary as required by local law".

Or, le droit du travail n'ayant pas été bouleversé ces dernières années quant aux aspects d'évaluation, nous pouvons nous demander comment et pourquoi la direction de Microsoft France a imposé ce type de système d'évaluation depuis de nombreuses années, et fait fi des avis des partenaires sociaux en mai dernier lors de l'application de la dernière évolution en date du système, en cours aujourd'hui.

A ce stade, chacun des ajustements que veut mettre en place la direction aujourd'hui sont tirés des propositions faites par les partenaires sociaux à l'époque, et directement issues des conclusions du rapport d'expertise du cabinet SECAFI. Rien n'est donc nouveau et la CFE-CGC se demande si ce n'est pas sous la menace des actions en justice que Microsoft, qui s'autoproclame "entreprise citoyenne", se soumet a plus de conformité avec le code du travail.

Dès lors, la CFE-CGC Microsoft s'interroge sur la sincérité de cette démarche de la direction, et son intuition est que ces déclarations de bonnes intentions sont uniquement destinées à réduire son exposition au risque juridique. Sur le fond, nul doute pour la CFE-CGC que les habitudes vont probablement perdurer.
La CFE-CGC Microsoft en veut pour preuve le maintien de la "calibration", qui ne fait que changer de nom, les critères d'évaluation non conformes au droit comme "Proven Capability" ou les objectifs de groupe.

Nous pensons donc que cette tentative de "mise en conformité" n'est que cosmétique et vous, collaborateurs de Microsoft France, continuerez à être évalués de façon injuste (pour ne pas dire illégale) et discriminatoire, que vous receviez une bonne ou une mauvaise évaluation.

La CFE-CGC Microsoft reste donc résolument mobilisée pour faire adopter par la direction de Microsoft France, un réel changement du système d'évaluation, respectueux des collaborateurs, équitable et en accord avec nos lois. Pour le bénéfice de tous les collaborateurs et de notre entreprise.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire